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L'eau, une denrée rare



L'accès à l'eau fait partie des besoins essentiels de l'être humain tout comme la santé et l'éducation.


Malheureusement, en Centrafrique c'est un besoin qui n'est pas satisfait par toute une partie de la population.

En effet, en raison des années de conflits qui ont ravagé le pays, les intempéries (inondations, périodes de sécheresse notamment) et la pandémie, les installations et les équipements sont vétustes, voire vandalisés.

En 2020, 71% de la population vivait en dessous du seuil de pauvreté. Sur les 5,2 millions de Centrafricains, 2,6 millions dont 1,2 millions d'enfants, avaient besoin d'une aide humanitaire (soit 59% de la population totale).

Le pays est classé 188e sur 189 pour l'indice de développement humain et l'accès à l'eau.


Dans ce contexte, l'accès à l'eau est devenu l'un des axes prioritaires pour l'Etat et ce depuis des années.

En 2017, la SODECA (société de distribution d'eau en Centrafrique) peinait à desservir l'ensemble des quartiers de Bangui en eau potable. Seulement 32% de la population était affiliée au réseau du pays.

Le reste de la population devait se contenter du le réseau d'approvisionnement informel, à savoir les puits et les forages privés.


De nombreuses familles étaient, et sont toujours, contraintes de se rabattre sur une borne-fontaine, en y allant très tôt le matin ou en passant la nuit devant, pour attendre l'arrivée de l'eau en faisant la queue. D'autres encore, se retrouvent dans l'obligation de faire des kilomètres pour aller chercher de l'eau qu'ils transporteront à l'aide de charrettes pour les plus chanceux...


En 2018, une légère amélioration a été constatée bien que la couverture nationale n'atteignait que 40% de la population pour l'accès à l'eau.

La situation est telle que les établissements publics sont touchés. Ainsi des hôpitaux mais également des établissements scolaires sont impactés. Par exemple, pour un lycée accueillant 8500 élèves, un seul point d'eau était disponible ainsi qu'un seul bloc de latrines.

Selon les différentes associations sur place, 24% de la population a admis s'approvisionner en eau dans la rivière et les marigots. Ce qui peut causer une situation sanitaire instable (infection pulmonaire, gastro-entérite, diarrhées et autres maladies hydriques).

Dans les zones rurales, les forages manquent souvent d'entretien et tombent donc en panne, car les routes qui y donnent accès sont dégradées et souvent dangereuses à causes des conflits. La population déplacée (484 000 en septembre 2022) suite aux conflits, subit aussi de plein fouet ce manque d'accès à l'eau.


Dans ces conditions, l'Union Européenne a créé le Fonds Bêkou qui contribue à la politique et à la stratégie nationale de la gestion de l'eau et l'assainissement. L'objectif est d'offrir à la population un accès amélioré à l'approvisionnement en eau et aux installations sanitaires. Tout ceci à travers des projets dédiés à l'eau, l'assainissement et l'hygiène. L'UNICEF appuie aussi les familles et les institutions (écoles) pour qu'ils disposent d'installations sanitaires, d'une assistance en eau de qualité et des ouvrages d'eau potable fonctionnels.


La lutte contre le COVID a également permis d'agir encore plus fort pour permettre un accès à l'eau, notamment à travers des installations d'eau et d'assainissement.

Il était effectivement prévu de mettre en place près de 800 forages supplémentaires, 2000 lave-mains et de permettre à 1.5 millions de personnes d'accéder à l'eau.


Ces actions ont eu un impact insoupçonné mais important sur la scolarisation des enfants. En effet, les corvées d'eau ayant diminué, plus de temps a été dégagé pour que les enfants, surtout les filles (particulièrement concernées par cette corvée), puissent aller à l'école. De même, les femmes ont pu se dégager du temps pour se lancer dans des activités génératrices de revenu (ce qui est une bonne nouvelle, notamment pour les veuves particulièrement vulnérables).


D'ici 2030, le gouvernement souhaite mettre en place un grand programme national d'approvisionnement en eau potable et en assainissement.

D'ici là, nous espérons aussi pouvoir agir à notre niveau pour améliorer l'accès à l'eau potable, à travers nos différents projets, par la grâce de Yéhoshoua.


Matthaios (Matthieu) 10:42. Et quiconque aura donné à boire seulement une coupe d'eau froide à l'un de ces petits, au nom de disciple, amen, je vous le dis, il ne perdra jamais sa récompense.

(BYM)




Sources:





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2 Comments


isabelle-denis
Apr 20, 2023

Moyenne en France 150L par jour par habitant et 10 à 20L dans la campagne près de Bangui

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L'équipe Média
Oct 31, 2023
Replying to

C'est une information très édifiante !

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