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Focus sur le système de santé


Maintenir son corps en bonne santé est essentiel au maintien de la vie.

Si l'accès à la santé en Europe se fait de façon fluide, avec une prise en charge effective par l'Etat des soins, se faire soigner en Afrique n'est pas si simple.

Une sécurité impactée, une pénurie énergétique et des infrastructures défectueuses, peuvent mettre à mal tout un système de santé d'un pays.

Malheureusement, ce type de situation est monnaie courante sur le continent africain et la République Centrafricaine n'échappe pas à ce constat.


Depuis 2012, les conflits et la crise qui animent le pays ont conduit à l'effondrement du système de santé centrafricain avec de sérieuses conséquences sur la population. Une espérance de vie parmi les plus courtes, un approvisionnement en matériel médical restreint, des infrastructures routières défaillantes, une insécurité persistante et un manque criant de personnel médical, sont aujourd'hui de véritables obstacles à l'obtention d'un système de santé stable et de services de santé de qualités.

Aujourd'hui, la moitié de la population centrafricaine (soit 2.5 millions de personnes environ) a besoin d'une assistance sanitaire. Mais malheureusement, 1 personne sur 4 doit marcher plus d'une heure pour atteindre la clinique la plus proche.

Les factures des consultations et des médicaments qui ne sont pas pris en charge, sont inabordables pour la majorité de la population.

Tout ceci a un impact directe sur l'espérance de vie qui était en 2015, de 54 ans pour les femmes et de 51 ans pour les hommes, faisant de la Centrafrique l'un des 8 pays au monde avec une espérance de vie de moins de 55 ans.



Les personnes les plus vulnérables et les plus impactées sont les femmes et les enfants dont les indicateurs révèlent, entre autre, un fort taux de mortalité.

Le taux de mortalité pour les enfants de moins de 5 ans est de 99 pour 1000 naissances. Pour les enfants de moins d'un an, le taux de mortalité passe à 65 pour 1000 naissances. Enfin, le taux de mortalité infantile passe à 28 pour 1000 naissances pour les néo-natales (moins d'un mois) ce qui est le deuxième taux le plus élevé. En Centrafrique, 4 enfants sur 10 souffrent de malnutrition chronique.

Ce qui est le plus dramatique dans cette situation c'est que les enfants décèdent suite à des maladies évitables et/ou comme: le paludisme, la pneumonie, la diarrhée, le tétanos, l'asphyxie ou encore de complications suite à une naissance prématurée ou le VIH.

Toutes ces maladies sont évitables et/ou soignables mais faute de moyens médicaux adéquats, elles sont la cause de nombreux décès de nos enfants.

Le taux de mortalité maternel quant à lui, était de 890 décès pour 100 000 naissances en 2012 ce qui est le 3e taux le plus élevé au monde.


Ces indicateurs sont le résultat de la somme de plusieurs éléments rendant difficile l'accès aux services de santé :

- L'insécurité: dans de nombreuses régions, l'insécurité prive une partie de la population de l'accès aux soins essentiels (services de santé, nutrition, etc...).

- La pénurie de personnel soignant qualifié: un bon nombre de personnels soignant ont également quitté leur poste en raison de l'insécurité, ce qui conduit à avoir dans les structures médicales, du personnel moins qualifié voire des bénévoles. Cette pénurie de personnel nuit aussi à la qualité des services apportés.

Aujourd'hui, il n'y a que 17 obstétriciens-gynécologues, principalement situés dans la capitale, et 300 sages-femmes certifiées dans tout le pays. Un manque important de formation se fait également cruellement ressentir sur le terrain.

- Un approvisionnement difficile : l'insuffisance des infrastructures routières et le manque cruel des infrastructures du froid, entravent l'approvisionnement en matériel médical, en médicaments de base, pharmacie et en équipement, dans tout le pays.


Pour pallier à toutes ces difficultés, le gouvernement et les ONG se sont organisés pour mettre en place des solutions permettant d'enrayer cet effondrement.

L'une de ces solutions est le projet SENI PLUS. Ce projet permet d'augmenter l'utilisation des services de santé dans plus de 400 centres de santé et 15 hôpitaux de district, en mettant en place la gratuité des soins pour les femmes enceintes et allaitantes mais aussi pour les enfants de moins de 5 ans. Une bonne partie de la population est ciblée par ce projet, environ 2.36 millions de personnes.

En plus de ce projet, les campagnes de vaccinations, notamment contre le tétanos ou encore la poliomyélite, sont en augmentation.

Des équipements médicaux, des médicaments et produits nutritionnels sont également distribués de façon plus importante.

L'action des ONG n'est pas en reste dans ces efforts puisque 70% des services de santé sont fournis par des organisations sanitaires.


Malgré un système de santé clairement fragilisé, de nombreux efforts sont fournis pour tenter de redresser la barre. L'action des organisations humanitaires et sanitaires n'est pas en reste.

Fini Bê, Cœur Nouveau compte bien apporter sa pierre à l'édifice en offrant, notamment aux enfants, un accès plus facile aux soins à travers le parrainage et la construction d'un orphelinat (structure au sein de laquelle ils seront pris en charge pour tout ce dont ils auront besoin).






Sources :

www.reliefweb.org






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